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vendredi 24 avril 2015

La représentation de la forêt à travers le film " Le projet Blair Witch "

Dans le film Le projet de Blair Witch, la forêt est filmée en noir et blanc et aussi en couleur. La totalité du film se passe dans la forêt, qui parait comme un labyrinthe, une prison dont les trois protagonistes ne semblent pas arriver à se sortir. Plus les personnages s'engouffrent dans la forêt, plus leur angoisse grandit. Plus ils se perdent, plus leurs folies gagnent du terrain. Ils tournent en rond, perdent leurs repèrent et perdent au même moment la tête et la notion du réelle. La forêt semble comme humanisée, vivante, ou sous le contrôle de cette soi-disant sorcière de Blair qui enferme tous ceux qui se trouvent sur son territoire.


La forêt est filmée avec des gros plans, essentiellement sur les feuilles mortes, les branches et les tronc d'arbres qui peuvent donner un sensation d'oppression car on ne peut visualiser l'horizon et chercher un échappatoire à cette traque. De plus le personnage d'Heather filme la cime des arbres qui provoque, là encore, une sensation d’emprisonnement. Les branches forment des barreaux mais qui laisse entrevoir le ciel, qui peut faire penser à la liberté, à la vie.

Dans une des scènes du film, on peut voir des idoles vaudou faites des morceaux de branches et suspendues aux arbres. Quand nous avons montré cette scène à Bae Bien-U, il nous a dit que cette forme d'art lui avait fait penser à l'artiste Richard Long qui utilise des matériaux bruts (comme la pierre) sans les transformer.



Le spectateur reste perplexe quant à si l'histoire est réelle ou non. Les jeux de la caméra embrouille le spectateur qui perd lui aussi ses repères, il est à son tour plongé dans l'histoire avec les personnages. Il se créer alors un lien entre personnages et spectateurs. Le spectateur partage donc les angoisses et les préoccupations des personnages. Le spectateur ne voit que ce que voient les personnages, la suggestion de la sorcière, à travers les objets qu'elle utilise, la sorcière crée alors une tension qui se propage du personnage au spectateur.


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